L’ODD 14, dédié à la vie aquatique, reste l’un des Objectifs de Développement Durable (ODD) les moins mobilisés en entreprise. Elles ne sont que 24% à le mentionner dans leurs publications RSE (source: enquête BCG 2020). Pourtant, les entreprises ont des impacts non négligeables sur l’océan et peuvent aussi être actrices de sa protection. L’océan et les espaces aquatiques en général sont un levier essentiel face au dérèglement climatique, à la perte de biodiversité et aux attentes sociétales croissantes en matière de RSE.
Un rôle fondamental dans la régulation climatique
Chaque année, l’Océan absorbe environ 25 % du CO2 émis par les activités humaines et plus de 90 % de l’excès de chaleur lié au réchauffement global. Il joue donc un rôle déterminant dans l’atténuation du changement climatique.
Pourtant, cette capacité d’absorption est fragilisée par de multiples pressions : surpêche, pollution plastique, acidification, flux de nutriments. En France, la qualité de l’eau côtière est en dégradation (seulement 46 % jugées en bon état), et les apports en azote (+21,3 %) et phosphore (+45,1 %) à la mer ont fortement augmenté entre 2016 et 2021.
Selon les données du ministère de la Mer et de la DGAMPA, 30,5 % de la zone économique exclusive (ZEE) française est couverte par des aires marines protégées. Cependant, cette couverture reste à compléter par une gestion effective et une protection renforcée.
Avec plus de 11 millions de km², la France possède la deuxième plus grande zone économique exclusive (ZEE) au monde. Cela fait de l’ODD 14 un enjeu stratégique de premier plan pour la politique environnementale française, engageant également la responsabilité des entreprises présentes sur le territoire.
Des impacts indirects mais réels des entreprises
Contrairement à une idée reçue, même les entreprises situées loin du littoral ont un impact sur l’Océan. Rejets, pollution plastique, consommation d’énergie, choix de fournisseurs ou encore usages numériques participent à la pression globale sur les milieux aquatiques.
Intégrer l’ODD 14, c’est donc repenser ses pratiques internes (achats responsables, sobriété numérique, logistique bas carbone…) avec une vision systémique des interdépendances environnementales.
Ce graphique nous montre également les interconnexions de l’ODD 14 sur tous les autres Objectifs de développement durable :
Une difficile appropriation par les entreprises
Selon une enquête menée par Act! with Surfrider en 2025 par des entretiens qualitatifs auprès d’entreprises de différents secteurs, l’ODD 14 reste faiblement intégré dans les stratégies RSE des entreprises. Trois freins principaux sont identifiés :
En réalité, de nombreuses entreprises abordent indirectement cet ODD via :
Quelques rares entreprises ont entamé des réflexions poussées (cartographie d’impacts sur les milieux aquatiques, projets de récifs artificiels, fin de vie de matériaux immergés comme les câbles sous-marins).
Des opportunités d’action concrètes à valoriser
Des activités ponctuelles existent dans certaines entreprises (Journée mondiale de l’Océan, fresques, collectes, quiz), mais elles mériteraient d’être intégrées à une stratégie RSE globale.
L’enquête montre un intérêt croissant pour la biodiversité marine et la pollution plastique, ainsi qu’un besoin d’outils de sensibilisation clairs pour faire le lien avec l’activité de l’entreprise.
Certaines prévoient d’intégrer l’ODD 14 dans leurs projets RSE à horizon 2025–2026, mais regrettent un manque de moyens ou de temps à court terme.
Act! with Surfrider propose des dispositifs adaptés à cet objectif :
Ces actions permettent de sensibiliser les équipes, structurer des engagements et faire vivre concrètement l’ODD 14 dans l’entreprise.
L’ODD 14 n’est pas réservé aux seules entreprises du maritime. Il offre un angle pertinent pour lier climat, biodiversité, pollution et responsabilité sociétale. L’intégrer dans une démarche RSE, c’est agir de façon cohérente face aux enjeux environnementaux contemporains.
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